Payer n’a jamais été aussi simple

 

Va-t-on payer en 2020 comme on payait en 2010 ? Payait-on de la même manière en 2010 qu’à l’aube de l’an 2000 ? Poser la question, c’est déjà y répondre. Qui se souvient des chèques, disparus en 2002 ? Qui a toujours le réflexe Proton, mis au placard en 2015 ? Chaque décennie a vu ses habitudes de consommation changer, pourquoi en serait-il autrement alors que 2020 est encore jeune ? Petit tour d’horizon des principales méthodes de paiement actuelles, à défaut de pouvoir prédire l’avenir aussi sûrement qu’un poulpe en 2010.

L’argent liquide

Payer en liquide n’est peut-être pas novateur mais cela reste une valeur sûre pour vos clients. Une enquête menée par Febelfin, la fédération belge du secteur financier, indique d’ailleurs que 63% des transactions se passent toujours en espèces sonnantes et trébuchantes. Le liquide garde donc sa place dans les tendances de paiement malgré sa baisse de vitesse flagrante des dernières années. Le changement « tendance 2020 » du paiement en cash est l’obligation légale, depuis le 1er décembre 2019, d’arrondir le moment total des achats en argent liquide au multiple de 5 le plus proche. Les montants finissant par 1 ou 2 centimes s’arrondissent au 0, les montants finissant par 3, 4, 6 et 7 cents deviennent 5 tandis que 8 et 9 centimes passent sur la dizaine supérieure. Compliqué ? n’hésitez pas à afficher les visuels du SPF économie près de votre caisse pour vous aider et rassurer vos clients !

On aime : l’arrondi est une simplification bienvenue pour éviter les si embêtantes piécettes rouges.

On aime moins : La distinction entre paiement en liquide (avec arrondi) et paiement par carte (sans arrondi – sauf si on décide de tout arrondir !), parfois un peu « prise de tête ».

Le paiement par carte

Bien que le Belge paye toujours majoritairement en liquide, ce n’est pas sa méthode de paiement favorite. 41,5% des Belges préfèrent payer par carte, une solution considérée comme plus sûre, tant pour le client que pour le commerçant, et plus rapide. Si les chiffres entre la préférence et les habitudes  des Belges varient tant, c’est surtout dû aux commerçants du plat pays, pas encore assez ouverts aux payements digitaux.

Si certains commerçants semblent être allergiques aux paiements par carte, c’est en partie à cause du coût que cela impose. Car un paiement par carte, qu’elle soit de crédit ou de débit, nécessite un terminal de paiement, et celui-ci a un coût qu’il faut savoir amortir. Bien qu’il soit possible de le louer, ce n’est souvent rentable que sur un assez court terme (moins d’une année de service), ou pour des sommes assez importantes. la plupart des commerces vont donc généralement privilégier l’achat d’un terminal, ce qui représente un coût non négligeable (entre 450 et 900€, hors taxes). À ces frais doivent s’ajouter ceux de maintenance et la commission par achat, eux aussi variables en fonction des modèles, des packs et des enseignes sollicitées (en savoir plus à ce sujet).

Mais, dès lors que l’on sait qu’il arrive à 1 Belge sur 10 de renoncer à ses achats en cas de non-possibilité de payement par carte, on comprend l’intérêt de ces machines. De plus, celles-ci permettent, en fonction de votre commerce ou de vos produits, d’accepter des chèques-repas ou des écochèques. Notons, pour les agriculteurs, que la Fédération Wallonne de l’Agriculture a lancé son action « Sors tes chèques à la ferme » et propose dans ce cadre des plans préférentiels à l’achat de ces terminaux.

On aime : Facile, rapide, plus besoin d’aller à la banque ou de courir après le compte juste quand la caisse se vide de ses pièces.

On aime moins : le coût assez important du terminal, qui doit être pensé comme un investissement dès la réalisation du business plan, avec ses coûts et sa maintenance.

Le paiement par carte – les mini-terminaux

Une autre tendance actuelle quant au paiement par carte est l’apparition « récente » des mini-terminaux de paiement de type Sumup ou iZettle. Il s’agit de lecteurs de carte fonctionnant via une application sur smartphone ou une tablette. L’avantage de ceux-ci est avant tout d’ordre financier : pas besoin d’un terminal Bancontact pour le paiement par carte, pas de coût mensuel ou de frais de location. Un boitier de ce type ne coûte qu’entre 39 et 100 euros, en fonction des modèles et des options. Notons que si ce type de boitier n’a pas de coût caché, il applique, par contre, une commission par transaction plus élevée qu’un terminal classique : 1,75% par transaction financière. Il s’agit donc d’un outil (vraiment) très intéressant pour les petites et moyennes structures ! Notons néanmoins que ce système ne permet pas la lecture des cartes ticket-restaurant ou écochèque. En savoir plus.

On aime : la facilité d’installation et d’utilisation, la portabilité, le peu de frais, l’absence d’abonnement.

On aime moins : les limites du produit (pas de ticket restaurant, par exemple), le besoin d’être toujours connecté au web, la commission assez importante.

photo https://fr.sumup.be/

Le paiement par smartphone

S’il y a bien un secteur qui a le vent en poupe, c’est le paiement par smartphone. Que l’on fonctionne via portefeuille mobile (comme Apple Pay ou Samsung Pay) ou par application bancaire (les apps de la plupart des banques ou Payconiq par Bancontact), il s’agit de la possibilité de payer en un clin d’œil, le plus souvent via la lecture d’un QR code.

Payconiq by Bancontact a pris le lead sur le marché belge en fusionnant les deux principales applications, Payconiq et Bancontact. Le principe est simple : le client, qui a soit installé l’application de sa banque (si elle est liée au système Payconiq) soit lié l’application Payconiq by Bancontact et son compte bancaire, règle ses achats via son smartphone, en lisant simplement le QR code que le magasin ou le vendeur lui soumet. Aucune machine supplémentaire donc, mais des frais de commission : 6 centimes pour tout achat en magasin, 20 centimes pour tout achat en ligne (aucun frais pour les transactions entre particuliers). L’argent prend 2 à 3 jours pour arriver sur le compte, mais le paiement part directement lors de l’achat. Ce système est d’une utilisation simplissime et se place déjà comme une sérieuse option de paiement pour de plus en plus d’utilisateurs. Notons néanmoins que Payconiq by Bancontact est une solution belge et n’est pas adaptée aux paiements de touristes étrangers.

On aime : un peu tout en fait, c’est vraiment la prochaine étape des paiements !

On aime moins : le besoin d’être « avec son temps » et de savoir utiliser un smartphone, les applis, la 4G,… Cela peut en rebuter plus d’un… Pour le moment.

Le paiement sans contact

En 2020, le terminal de paiement n’est plus forcément un terminal de paiement par carte ! Avec la technologie NFC (pour Near Field Communication, communication sans contact par ondes radio), de plus en plus de paiement vont se faire de manière rapide et, parfois, insolites. Paiements en présentant simplement la carte, paiements en approchant son smartphone, paiements par montre connectée,… Pour payer, il suffit simplement d’approcher la carte, le téléphone, la montre, le porte-clé,… du terminal ou de la solution NFC pour que la transaction se fasse automatiquement. Pas besoin d’encoder son code PIN et pas de perte de temps à la caisse, le NFC est là pour chambouler les habitudes de paiement ! La solution est simple et rapide pour tous les montants jusqu’à 25€ (au-delà, il faudra quand même taper son code PIN). En Belgique, tous les terminaux sont déjà équipés de cette technologie. Cet engouement nous semble être un argument supplémentaire en faveur des terminaux de paiement, même dans les petits commerces.

Avec une augmentation de l’utilisation de… 363% entre 2017 et 2018, et une hausse au moins comparable en 2019, on peut dire que cette technologie représente un des futurs possibles des transactions commerciales. La tendance est au paiement sans cash ni carte, ne soyez pas étonné par ces nouvelles habitudes de paiements !

On aime : l’aspect innovant de la chose, la rapidité d’action, la facilité d’utilisation.

On aime moins : la Belgique est à la traîne dans le domaine, et il faut encore un terminal Bancontact.

 Le paiement en ligne

Les colis de viande en sont un bon exemple : il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un comptoir pour faire de la vente directe. Certains choisissent de baser l’acte d’achat en ligne, avant de livrer ou de recevoir le client sans avoir besoin d’interactions financières supplémentaires, tandis que d’autres vont utiliser l’online comme un facilitateur d’achat. Prenons le cas d’un magasin à la ferme ne vendant qu’en direct. Ce magasin pourrait offrir une expérience d’e-commerce à sa clientèle sans pour autant faire des livraisons, passer par un intermédiaire (qu’il s’agisse d’un service de livraison ou d’un point dépôt) ou se baser sur une coopérative pour écouler ses produits. L’artisan, le producteur ou le marchand peut « simplement » ouvrir son stock au commerce en ligne, depuis son site Internet, et permettre à ses clients de venir récupérer ses commandes, évitant ainsi la file. C’est un classique des grandes enseignes passé dans les habitudes des consommateurs du 21ème siècle qui s’ouvre maintenant aux PME et TPE.

Le souci est ici d’ordre technologique : il faut avoir un site Internet moderne, efficace et mis à jour de manière quotidienne. Ce site doit être sécurisé, doit permettre les transactions financières ou être lié avec des organismes de paiement. L’avantage est qu’avec les avancées technologiques actuelles, il est de plus en plus facile de payer en ligne. Que ce soit via carte de crédit, portefeuilles en ligne de type Paypal, par prélèvement bancaire ou simplement avec Payconiq ou Bancontact. Les possibilités sont de plus en plus nombreuses d’offrir aux clients une expérience d’achat la plus conforme avec ses habitudes de consommation. Vous voulez gagner du temps et augmenter votre offre d’achat ? Pensez e-commerce !

Un exemple parmi d’autres : la société de ticket restaurant Edenred a lancé dernièrement son système MyOrder Edenred, permettant de commander en ligne (sur un site ou sur Messenger) avec des tickets restaurant, Bancontact ou une carte de crédit, avant d’aller chercher en magasin. Et donc de permettre un gain de temps important, tant pour le marchand que pour le consommateur, en passant par leur plate-forme (et donc sans devoir créer son propre e-commerce) et en se basant sur leur système de paiement. Cet outil, pensé pour les sandwicheries, s’ouvre maintenant aux magasins alimentaires. Le système vous intéresse ? Contactez-nous pour avoir de plus amples informations !

Une chose est sûre : 2020 sera digital ou ne sera pas !

On aime : la rapidité, le confort d’utilisation, le fait de ne plus discuter argent avec ses clients.

On aime moins : la technologie ou les partenaires nécessaires à l’utilisation de ce type d’outil, parfois trop coûteux, parfois trop compliqués.